Le 12 novembre 2025, jour du vote du budget de la Sécurité sociale, Cancer Colère a mené une action éclair devant l’Assemblée nationale pour rappeler une réalité brutale : le projet de loi de financement de la Sécurité sociale 2026 organise un recul massif des protections pour les personnes touchées par un cancer ou une maladie chronique.

À l’heure prévue, une vingtaine d’entre nous a investi le parvis, en blouses d’hôpital, derrière une banderole claire : « Braquage de malades en cours ». Notre présence visait à rendre visible ce que le débat parlementaire invisibilise.

Le gouvernement, soutenu par la droite et l’extrême droite, veut limiter la progression des dépenses de l’Assurance maladie à + 1,6 %, alors que les besoins réels dépassent les + 4 %. Ce choix n’est pas technique : il signifie des renoncements aux soins, une baisse des indemnisations et une précarisation accrue de celles et ceux qui se battent pour vivre. Voter ce budget, c’est s’en prendre directement aux malades.

Les membres du collectif étaient aussi là pour dire ce que signifie vivre un cancer avec des revenus amputés. Plusieurs d’entre nous connaissent des situations où la maladie fait tout basculer : traitement, isolement, chute des ressources, précarité.

Nos témoignages montrent que la précarité n’est pas un accident individuel, mais la conséquence directe d’un système qui réduit les protections au moment même où les malades devraient être le plus soutenus. C’est ce que nous avons voulu rendre visible sur le parvis de l’Assemblée, et ce que le PLFSS 2026 continue d’ignorer.

Pendant que les malades se débattent, les laboratoires pharmaceutiques, eux, continuent d’engranger des profits colossaux : plus de 6 milliards d’euros en 2023 pour les seuls traitements du cancer, avec une hausse annuelle vertigineuse.

Et certaines multinationales produisent à la fois les pesticides qui nous contaminent et les médicaments dont nous dépendons. Ce conflit d’intérêts est connu, documenté, et pourtant toujours ignoré.

Nous alertons depuis des mois sur l’absence de plan crédible pour affronter l’épidémie de cancers annoncée. Le 12 novembre, nous l’avons redit devant l’Assemblée : tant que les décisions politiques ne seront pas à la hauteur de la situation, nous resterons mobilisés.

Parce que défendre les malades, ce n’est pas un coût. C’est une urgence.

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